AM STRAM GRAMMES : C'EST QUI ?

Moi, c’est Nadia, maman de deux grands garçons de 20 et 14 ans, j’ai eu la chance de naître et grandir au Sénégal, au bord de l’Océan Atlantique. Là-bas, consommer en vrac était quelque chose de naturel. Il était naturel dans mon enfance, d’acheter un verre d’huile ou de farine, 3 biscuits, 5 morceaux de sucre, 100g de pain…. Bizarrement, cette façon de consommer était lié au faible pouvoir d’achat de la majorité de la population : tout le monde ne pouvait se permettre d’acheter du préemballé dans des quantités imposées au supermarché. Mais tout le monde avait accès à une grande diversité de produits frais ou secs selon ses moyens et la nature s’en portait vraiment bien : on ne confondait pas des sacs en plastique noir accrochés aux branches des arbres avec des oiseaux (si, si, ça m’est arrivé…).

Je suis rentrée en France et me suis sans trop m’en rendre compte laissée emporter par cette frénésie de consommation propre à nos pays industrialisés. Puis, il y a quelques années maintenant, sans être une adepte du zéro déchet, j’ai complètement modifié ma manière de consommer parce qu’effarée par la quantité de déchets que je jetais avant même d’avoir commencé à consommer ce que j’avais acheté, tout comme j’étais effarée de la quantité de nourriture que je jetais faute de l’avoir consommé dans les délais parce que les quantités m’étaient d’une certaine façon, imposées par leur conditionnement. J’ai eu aussi la chance de tomber gravement malade et je suis devenue très attentive à mon alimentation, j’ai compris que l’aliment était un médicament, que mon corps était un capital dans lequel je devais investir pour durer, j’ai compris que ce que je mangeais, ses origines, la manière dont cela était produit, s’il était respectueux de l’environnement était forcément respectueux de ma santé.

Il y a un an maintenant, j’ai décidé de me lancer et de créer ma petite entreprise en devenant actrice du changement et Am Stram Grammes est née :

  • une épicerie de proximité pour re créer du lien social
  • une épicerie bio, local et en vrac pour rendre accessible à tous le bio, le bon, le local en permettant d’acheter la juste quantité (il n’y a pas de minimum)
  • une épicerie zéro déchet, sans emballage pour que chacun puisse contribuer à la réduction des déchets même à une toute petite échelle.